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L'industrie du Verre de Murano

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Démonstration des Maîtres Verriers de Murano

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Démonstration travail du Verre de Murano  → 

Une élégante et fragile industrie

« De même, des trois cents fabriques de verreries que l'île possédait au beau temps, il n'en reste plus maintenant qu'une quinzaine.

Falsque en forme de coquille bivalve, verre à inclusion de fil dit à vermicelle, fin du XVIe début XVIIe siècle, au musée du verre de Murano à Venise
Falsque bivalve, début XVIIe siècle
Cette élégante et fragile industrie y avait été apportée par les premiers colons de l'Archipel.

C'est à Murano que se faisait la préparation de l'émail employé par les mosaïstes de l'âge primitif ; c'est de ses ateliers que sortaient ces perles délicates et multicolores qui tinrent une place si importante dans les transactions de la cité des doges, puis ces gobelets, ces vases, ces coupes, ces vitraux, ces miroirs, œuvres sans cesse perfectionnées de véritables dynasties de fabricants, telles que cette famille des Beroviero dont le four était si renommé au XVe siècle.

Les verriers, en ce temps-là, étaient et méritaient d'être assimilés aux artistes.

Le métier comprenait six branches de travailleurs : les verieri, les fioleri, les fornasieri, les ouvriers en cristaux et en perles, les miroitiers, et les stazioneri ou placeurs.

Verres à pied du XVIe siècle au musée du verre de l'île de Murano à Venise
Verres à pied du XVIe siècle
Ni nuit ni jour, la besogne ne s'interrompait, tant que les usines étaient en activité, c'est-à-dire pendant quarante-quatre semaines.

Au commencement du XVIe siècle, un Vénitien imagina de fabriquer de fausses perles soufflées : alors naquit une nouvelle branche, celle du souffleur (soffialume).

On ignore au juste qui a inventé ces fameuses glaces qui décoraient alors les appartements des princes et des rois ; on sait seulement qu'en 1507 les frères Gallo trouvèrent le moyen définitif de remplacer les plaques de métal poli qui avaient jusqu'alors servi de miroirs par des surfaces de verre garnies au revers d'une feuille d'étain.

En 1605 enfin, les manufacturiers artistes de Murano réussirent à colorer les cristaux, sans en altérer la transparence.

Coupe de mariage d'Angelo Barovier, dernier quart du XVe siècle en verre bleu émaillé avec des émaux polychromes et or fondu, musée du verre de Murano à Venise
Coupe de mariage d'Angelo Barovier
Faut-il rappeler quelle jalouse surveillance le gouvernement vénitien exerçait sur cette industrie précieuse entre toutes.

Ce même Sénat de la ville des lagunes qui défendait, sous peine de mort, de laisser sortir du territoire de la république le Saint-Pierre Martyr de Titien, avait prohibé, dès 1275, non seulement l'exportation du verre brut ainsi que des matières qui servaient à le composer, mais encore celle du verre cassé, de peur que l'étranger, en l'analysant, ne surprît le procédé des gens de Murano.

Lorsque Louis XIV, au XVIIe siècle, eut, à l'aide de ses émissaires secrets, réussi à embaucher un certain nombre de travailleurs vénitiens, le Conseil des Dix alla jusqu'à payer des agents pour tuer l'ouvrier déserteur qui refuserait de rentrer.

Toutes ces précautions n'empêchèrent pas la fabrication française de faire peu à peu concurrence à celle de Murano, et le mouvement d'émigration de s'accentuer dans le cours des cent ans qui suivirent. »
Jules Gourdault - Venise et la Vénétie 1886

Certains vases de cristal s'appellent les Arétins

Coupe de mariage d'Angelo Barovier, dernier quart du XVe siècle en verre bleu émaillé avec des émaux polychromes et or fondu, musée du verre de Murano à Venise
Coupe de mariage d'Angelo Barovier
« Aussi, je vous le jure par les ailes du cheval Pégase, de ma célébrité vous ne connaissez pas la moitié de la messe.

Je l'ai dit plusieurs fois et je le répète : les médailles frappées en acier, coulées en or, argent, cuivre, plomb et stuc étalent mon portrait sur les façades des palais, les étuis à peigne, les cadres des miroirs, les plats de faïence, à l'égal d'Alexandre, César et Scipion.

À Murano, je vous l'affirme, certains types de vases de cristal s'appellent les Arétins.

Arétine se nomme une race de chevaux arabes en souvenir d'un, offert par le pape Clément, que je donnai ensuite au duc Frédéric.

Canal de l'Arétin, ainsi est baptisé celui qui longe un des côtés de la maison que j'habite sur le Grand Canal.

Et pour faire encore mieux crever les pédants, outre le fait qu'on parle de “style arétin”, trois de mes servantes-gouvernantes qui m'ont quitté pour se marier se font appeler les Arétines… »
Lettre de Pietro Aretino dit l'Arétin, à Messire Iunio Petreo - Venise Mai 1545

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